Les Restos du Cœur de Belfort comptent près de 200 bénévoles, aident plus de 1000 familles et distribuent 10000 repas chaque semaine. Un prof d’histoire, une retraitée, un étudiant… Les profils sont variés, tout comme leurs missions et raisons de s’être engagés.
De nombreuses missions
Si en entendant Restaurants du cœur, on pense tout de suite à l’aide alimentaire, c’est loin d’être la seule mission portée par les bénévoles. « C’est bien plus que ça », dit Mauricette, 63 ans, qui cumule les casquettes. Elle participe à l’aide aux familles dans l’espace bébé, par le biais (entre autres) des ateliers de parentalité. Pascale, 65 ans, est de son côté en charge du camion itinérant , « pour les personnes dans le besoin qui sont éloignées de la ville ». Elle est aussi inscripteur orienteur, comme Jean-Michel. Il en est à sa sixième année, et a commencé par la collecte et distribution de denrées alimentaires. Ils aident aussi sur l’administratif, l’informatique, l’accès à la culture… Entre deux plaisanteries, les bénévoles s’accordent sur l’utilité de ces actions, et ce qu’ils ressentent en apportant aux autres.
C’est peut-être par la diversité d’action que les Restos du Cœur comptent autant de bénévoles. Mauricette et Pascale donnent de leur temps à l’association depuis cinq et six ans. Mauricette a choisi celle-ci un peu par hasard. « J’ai croisé des bénévoles en collecte au magasin, et je me suis dit : “C’est le moment !” ». Elle ajoute que cette activité permet aussi de « relativiser sur ses petits bobos ».
Quant à Pascale , elle a trouvé important l’idée que l’association n’ait aucune connotation religieuse. « On peut faire le bien sans passer par la religion, c’est un message important. » Aussi, les trois bénévoles évoquent l’enrichissement qu’apportent les échanges avec les adhérents : « aider apporte beaucoup ».
Être aidé, puis aider à son tour
Jeannine est bénévole depuis deux ans, et elle est présente pour les distributions alimentaires trois fois par semaine. Si Jeannine donne de son temps, c’est non seulement parce qu’elle aime « le contact avec les autres », mais aussi car elle tient à rendre ce qu’elle a reçu. Elle a un jour été de l’autre côté du comptoir, et « lorsque je me suis retrouvée veuve et dans le besoin, j’étais contente d’avoir les Restos du cœur pour me redonner du courage ». Du courage, que l’« on peut perdre facilement. Je rends ce que l’on m’a donné et souhaite amener de la chaleur aux gens dans le besoin », ajoute-t-elle.
Sources ER crédit photo ER